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Nous allons terminer aujourd'hui, la visite du village de Polignac, par la visite de l'Eglise Saint-Martin.
Située au cœur du village de Polignac, sur la place de la mairie et du monument aux morts, l'église est dédiée à Saint-Martin de Tours, appelé aussi "Martin le miséricordieux" ou "Martin des Champs". Il est l'un des plus célèbres évêques de Tours.
L'église est connue depuis 1062. C'est un bel exemple d'art roman auvergnat, proche en cela de la cathédrale du Puy-en-Velay. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1902.
Au XIIe, siècle elle devient un des prieurés de l'abbaye de Pébrac (une abbaye située près de Saugues en Haute-Loire que j'espère vous montrer un jour) et restera jusqu'à la Révolution, propriété des chanoines de cette abbaye.
L'église était incorporée à la première ligne de défense du château d'où la présence de machicoulis et de meurtrières datant du XIVe siècle sur une chapelle latérale côté nord (je n'ai pas fait de photos à cause du contre-jour).
Le visiteur entre dans l'église par la façade et le portail ouest, datant du XIXe siècle, car bâti lors d'un prolongement de la nef, qui a fait disparaître l'ancienne façade romane. Vous voyez ce portail sur ma première photo, en haut d'article.
Mais au XVe siècle, l'entrée se faisait sur la façade sud par un portail flamboyant en grès. Ce portail proviendrait d'un retable ou d'une entrée de mausolée (?). Il est prolongé au XVIe siècle par un porche couvert par un toit à deux pentes (voir photo ancienne ci-dessous), de style gothique qui était à l'origine fermé par des murs. En 1931, le porche est en partie reconstruit sans les murs. Le toit est remplacé par une balustrade de style gothique, soutenue par deux piliers, surmontés de pinacles.
Ce porche était condamné lors de ma visite. Des travaux de rénovation sont prévus.
J'ai trouvé regrettable, alors que le village comporte deux grands parking, qu'autant de voitures se garent sur cette place, masquant de manière inesthétique l'édifice. Maintenant que le village a été labellisé "Plus beau village de France", il faudra que la commune prévoit d'autres aménagements pour les touristes qui ne désirent pas, se garer tout en bas du village, ce que bien entendu je peux comprendre. Pour les riverains bien évidemment c'est différent, ils vivent là toute l'année et ont bien le droit de circuler à leur guise !
Ci-dessous, sur cette photo ancienne prise sur le net, sur le site monumentum, vous pouvez voir les murets latéraux au niveau du porche, et la toiture à deux pans. Vous pouvez aussi voir le clocher lorsqu'il avait encore deux étages, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
C'est autour de l'an 2000, que le clocher carré est reconstruit à l'identique avec ses quatre pignons et sa flèche. Comme je vous l'ai dit, il avait été raccourci d'un étage précédemment à la fin du XIXe siècle.
J'ai fait cette photo du clocher de loin, lorsque nous avons fait le tour de la forteresse. Elle permet de mieux voir son joli toit, sa flèche, mais aussi le paysage tout autour du village.
L'intérieur était très sombre lors de ma visite (le temps s'était couvert entre-temps comme souvent cet été...) et il y avait beaucoup de monde, je n'ai donc pas pris beaucoup de photos.
La nef est constituée de cinq travées et de collatéraux. En voici un...plutôt étroit.
L'abside centrale est semi-circulaire à l'intérieur (mais pentagonale à l'extérieur). Le choeur est orné de fresques datant du XIIe ce que vous devinez sur ma photo, hélas, je n'ai pas pu faire mieux.
Je n'ai pas non plus photographié, les autres fresques datant du XVe siècle représentent la vie de Marie, ni la statue de Sainte Anne, en polychrome datant du XIIIe siècle et typique de l'art naïf du Moyen-Âge que je n'ai même pas pu voir de près, donc ce sera pour une autre visite, hors saison.
Par contre, j'ai pu observer les nombreux vitraux.
Ce dernier vitrail, disposé au dessus du portail sud, a été offert par la famille de Polignac. Il représente trois membres de cette famille célèbre. Au centre le cardinal Melchior de Polignac (1661-1741) ; à gauche le prince Jules de Polignac (1780-1847) ministre de Charles X; et à droite le jeune vicomte Heracle, mort en 1098, à 19 ans, lors de la première croisade.
Et c'est avec cette représentation en bois du chemin de croix (numéro 6) que je dédie comme habituellement à Yann, que se termine mon article du jour et ma visite de Polignac.
Bon mois d'octobre à tous et bon week-end !