Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Aujourd'hui comme promis nous allons faire un petit tour des arbres de la garrigue, enfin ceux qui poussent spontanément au bord des chemins et des champs de vignes.
Pas tous cependant je vous rassure, car il me faudrait m'éloigner de plus d'un kilomètre pour vous les montrer...
Pour les non-provençaux, je ne crois pas me tromper en disant que les arbres qui symbolisent le plus le sud, ce sont les pins et en particulier les pins d'Alep (Pinus alepensis), le pin blanc de Provence, qui soit dit en passant ne pousse pas particulièrement à Alep. C'est une autre espèce qui pousse là-bas, le pin de Calabre (Pinus brutia).
Bref le pin d'Alep aime le sud, le soleil et le sol sec et se plaît donc dans ma région, comme partout autour du bassin méditerranéen où il prolifère et a été beaucoup utilisé pour reboiser nos forêts.
Très sensible au feu qu'il propage rapidement, il est aujourd'hui le plus souvent replanté en mélange avec d'autres espèces à croissance plus lente certes mais moins inflammables.
Dernièrement les pins d'Alep ont déversé abondamment leur pollen dans nos jardins et sur nos voitures.
Gare à ceux qui sont sensibles.Tout était jaune !
Il faudra deux ans pour que le cône femelle se transforme en pommes de pin (nos pignes de Provence !)
Les chênes pubescents (encore appelés chênes blancs chez moi) ont maintenant de grandes feuilles recouvertes encore de leur duvet.
Un autre chêne caractéristique de notre garrigue est le chêne vert. Comme son nom l'indique il reste toujours vert toute l'année et ne perd jamais ses feuilles en hiver. Il les renouvelle peu à peu et donc ne se retrouve jamais rameaux nus.
Il peut atteindre une belle taille lui-aussi.
Plus rarement en Provence et au bord des petits ruisseaux qui descendent de la chaîne de collines, poussent des peupliers. Il y a des pieds mâles et femelles séparés, l'espèce est dioïque. En ce moment, ils ne passent pas inaperçu car à leurs pieds, on dirait qu'il a neigé !
Comme vous le voyez les graines de peuplier sont entourées par de la bourre ce qui va faciliter leur dispersion par le vent.
Enfin les arbustes les plus jolis en cette fin du mois d'avril sont les aubépines que l'on reconnaît facilement parce que la plupart ont encore leurs fruits d'automne accrochés aux branches alors que les fleurs s'épanouissent.
Pour terminer cet article non-exhaustif, sur les arbres qui poussent autour de chez moi, je voulais vous montrer un endroit que nous observons de près chaque année pour voir pousser les jeunes arbres plantés lors d'une des campagnes de reboisement commencées en 2015. Nous avions participé à ces opérations.
Bien à l'abri à l'intérieur de leurs manchons de protection, certains commencent à émerger et composeront bientôt une zone forestière plurispécifique, véritable barrière anti-feu dans notre zone particulièrement fragile.
Près de 600 jeunes arbres non résineux ont été plantés dans plusieurs zones ayant souffert des incendies de forêt. Parmi elles des espèces peu vulnérables aux incendies comme des sorbiers, des cornouillers, des alisiers, des frênes à fleurs, des érables, des chênes blancs....et des espèces à fruits permettant de maintenir la diversité animale dans la région.
Voilà notre balade est terminée pour aujourd'hui.
Prochainement entre deux lectures nous irons voir les travaux des champs puis nous retournerons dans mon petit jardin, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !