Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Restons encore un peu dans mon jardin de Provence pour observer quelques-uns des insectes qui viennent le visiter.
Tout d'abord, je vous présente l'Adèle australe (Adela austra), un petit papillon aux très longues antennes surtout chez les mâles.
Les antennes peuvent atteindre jusqu'à trois fois la longueur du corps chez les mâles. Les femelles par contre, ont des antennes plus courtes et un peu élargies à la base. Le plus souvent les adèles volent en groupes autour des fleurs de mon olivier ou de mon oranger car ce sont des insectes qui se nourrissent de nectar.
Le corps est fin et les ailes sont irisées et barrées par une bande blanche. La couleur générale est bleuté avec un peu de jaune, de gris foncé et de violet parfois.
Les scientifiques se sont interrogés sur l'utilité de ces antennes aussi longues, plutôt handicapantes pour les papillons. En fait il s'agirait simplement d'un atout pour la séduction, facilitant la reproduction, les femelles recherchant les mâles ayant les plus longues antennes...Les antennes chez les papillons, je le rappelle, sont des organes sensoriels qui s'apparentent au goût, au toucher et à l'odorat.
Ces petits papillons sont tout en légèreté et j'adore les regarder voleter si gracieusement. Bien entendu je vous montre des photos au repos !
J'ai fait une découverte cette année avec cette petite mouche appartenant à l'Ordre des Diptères que j'ai eu du mal à déterminer tant elle ressemblait à nos mouches domestiques. Cependant, son comportement sur les fleurs de mon oranger m'a interpellé. En effet, elle semblait se nourrir du nectar.
Puis en l'observant de plus près avec ses tâches noires sur le thorax et le dessus de l'abdomen, son ventre jaune et ses gros yeux rouges j'ai fini par pouvoir lui donner un nom.
Il s'agit d'une Anthomyia appartenant à la famille des Anthomyiidae. Ce sont des espèces aux ailes très transparentes mais bien veinées dont le corps est très poilu, leur donnant cet aspect grisâtre. Elles ont de courtes antennes au milieu du front. Souvent les femelles pondent les œufs dans un nid d'oiseaux car les larves se nourrissent d'excréments.
Après avoir observé mes photos de près (évidemment c'est un peu flou vu sa taille...et mon petit APN ne fait pas de miracles !!) je pense qu'il s'agit de l'anthomyie pluviale. Mais on peut confondre les femelles avec celles de l'anthomyie procellaris. Alors si vous avez la solution je suis preneuse...
J'ai aussi des abeilles domestiques dans mon jardin. Comme vous l'avez vu sur ma première photo en début d'article, elles n'hésitent pas à partager leur festin avec les anthomyies.
Je vous ai montré la semaine dernière, les ruches que nous avons pas très loin de chez nous, à moins d'un kilomètre.
Dans mon jardin, j'ai aussi de nombreuses abeilles charpentières qui préfèrent le jasmin odorant à toutes les autres fleurs. Impossible de les prendre en photos tant elles butinent vite d'une fleur à l'autre. Parfois elles viennent aussi se poser sur mes fleurs d'oliviers en boutons, je ne sais pas pourquoi.
Mes agrumes et mes rosiers sont colonisés depuis les dernières pluies par de nombreux pucerons. Cette année mes plantes sont très attaquées. Je referai un traitement à base de savon noir dès que le soleil reviendra. Les agrumes ont déjà été traités contre les cochenilles, il y a une quinzaine de jours, pas les rosiers qui commencent à peine à être attaqués. Vous l'avez peut-être remarqué sur mes photos, il y a encore quelques spécimens de cochenilles que je n'ai pas réussi à détacher.
Enfin j'avais demandé si quelqu'un pouvait m'aider à identifier cette nymphe trouvée entre deux pots de fleurs. Mon appel a été entendu !
La nymphe a été identifiée grâce à Yann qui a mis sur le coup un ami blogueur (voir son blog ICI).
Cette "nymphe" appartient à un papillon de la famille des Psychidae. Les larves ont l'habitude de fabriquer un fourreau avec ce qu'elles trouvent dans leur environnement. Je vous en dirai davantage un jour si j'en observe d'autres dans mon jardin.
Merci à eux pour leur aide !
Voilà, l'exploration de mon jardin est terminée pour aujourd'hui. Prochainement nous ferons un petit tour dans mes plantations de printemps et mes plantes aromatiques.
Un petit "Coup de gueule" (c'est plutôt rare chez Manou...) !
Je suis scandalisée de voir que certains bords des chemins chez moi, ont déjà été fauchés !
C'est la saison où les insectes peuvent se développer normalement et où les oiseaux qui s'en nourrissent, ont leur portée à mener à terme.
Cela paraîtrait donc logique que pour maintenir la biodiversité de nos campagnes, les communes (mais aussi les particuliers) ne coupent pas aussi tôt l'herbe des bords de chemins.
Je peux le comprendre au bord de nos petites routes de campagne, car elles sont souvent bordées de fossés profonds, et il en va de la sécurité des conducteurs... mais pourquoi le faire au bord des chemins.
Est-ce pareil chez vous ?
Nous n'avons pas fini de voir nos populations d'insectes disparaître, entre l'emploi des pesticides, des insecticides et la tonte précoce des champs et de leurs bordures. Forcément cela ne peut qu'impacter fortement les petits oiseaux et la biodiversité...