Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Poursuivons aujourd'hui, si vous le voulez bien, notre balade sur le Tallagard commencée la semaine dernière ICI.
Malgré le froid, nous sommes descendus jusqu'à la ferme de la Pastorale qui a donné son nom au circuit.
Cette grande ferme du XVIIe siècle est en ruine et ses vestiges sont interdits d'accès à cause des risques d'éboulements. Elle cache en son sein une bergerie voûtée qui a été récemment consolidée par un chantier de bénévoles. A l'étage se trouvait la partie habitable.
Tout contre la ferme, se trouve comme dans beaucoup habitations provençales, une citerne qui servait à conserver les eaux de pluie en provenance du toit. Le système assez récent prouve que cette ferme a fonctionné sans nul doute jusqu'au début du XXe siècle. L'eau descendait de la toiture par un conduit emprisonné dans le mur de pierre et qui débouchait directement dans la citerne.
A côté, se trouvent encore une pile provençale qui servait aux hommes, et un grand abreuvoir pour les animaux, taillés dans la pierre.
En poursuivant la balade, nous trouvons de nombreuses bories, typiques de la région et récemment rénovées.
Le terme de "borie" est provençal mais dans la région salonaise, on les appelait des "cabots".
Ce sont donc des cabanes servant d'abris temporaires aux bergers et paysans. Ils y laissaient parfois des outils lorsqu'ils cultivaient la terre, loin de la ferme.
Voici donc une première borie simple et son mur accolé. Vu l'emplacement de cette borie en hauteur sur le plateau et donc très exposée au mistral, le mur devait servir d'abri au troupeau ou à une culture particulièrement fragile.
Pas très loin se trouve une borie double qui constitue un ensemble assez rare avec des ouvertures orientées différemment et une communication interne.
Personnellement je n'en avais jamais vu...
A l'arrière, un escalier permet d'accéder aux sommets des constructions pour les réparer...
Je n'ai pas pu prendre toutes les bories présentes sur le site en photos car il faisait trop froid ce jour-là et, comme je vous l'ai dit la semaine dernière, nous sommes redescendus plus tôt que prévu jusqu'au parking à cause du vent violent.
Cela nous donnera l'occasion d'y retourner une autre fois, sans doute au printemps lorsque la garrigue sera en fleurs...enfin, si vous le voulez bien !