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Continuons aujourd'hui notre montée au sommet du Foussa en suivant le sentier qui longe la falaise au milieu des oliviers.
Nous voilà arrivés juste en-dessous de la fenêtre de la légende.
Nous allons découvrir quelques habitats troglodytes.
La plupart sont très anciens et ont été creusés et habités dès le Moyen Âge, en même temps que la construction de la citadelle du Foussa.
Voici celui qui se trouve juste en-dessous de la fenêtre de la citadelle. Il présente deux grandes salles qui ne sont pas très profondes.
En continuant le chemin, nous trouvons d'autres traces de cavités souterraines, creusées par les hommes.
Celle-ci était encore habitée dans les années 80-90. Elle a toujours une porte et des volets, mais le petit cabanon proche a été abîmé vraisemblablement lors de la chute d'un bloc, tombé de la paroi.
Nous trouvons encore quelques traces de murs, de placards, de cheminée et de diverses ouvertures sur le versant sud...
Puis en passant de l'autre côté de la colline, quelques niches dans les parois, montrent que les hommes étaient bien installés de ce côté-là aussi. Ils avaient fixé des poutres de toit à la paroi qui tenaient sur l'avant par des pieux. Leurs maisons étaient donc appuyées contre les parois de pierre qui servaient ainsi de fond.
Au-dessus des niches permettant de fixer les poutres, on voit bien sur la première photo le système permettant de mettre la construction hors d'eau. Il s'agit du larmier, une rigole quasi horizontale qui canalisait l'eau de pluie et permettait souvent de la récupérer dans une cuve.
La colline de molasse est instable comme l'atteste la présence de ces nombreux blocs effondrés d'une taille impressionnante. Cela nous permet de mieux imaginer les transformations qui ont eu lieu au cours des siècles précédents...
Que restera-t-il de tout cela dans les décennies à venir ?
Enfin, je vous montre cette photo ancienne d'une autre maison troglodyte qui se trouverait à proximité mais je ne sais pas où exactement...peut-être s'agit-il de celle qui est située au "chemin de la Beaume" dans une propriété privée ou alors est-elle cachée par la végétation abondante aujourd'hui sur la colline.
Si quelqu'un parmi mes lecteurs peut m'en dire plus, j'en serai ravie !
Enfin, je ne peux terminer la visite de la colline du Foussa sans vous montrer, une autre particularité de cet endroit : c'est ce visage de femme, gravé à flanc de falaise.
Il se voit de loin, comme vous le voyez sur la photo générale, et se trouve en dessous de la fenêtre du Foussa, à gauche...
C'est la Vierge du Foussa.
C'est paraît-il le plus grand ex-voto du monde, car il fait environ 6 mètres de diamètre. Il est l'oeuvre de Raymond Servian, un sculpteur marseillais (1903-1954). Le sculpteur a réalisé son oeuvre, directement en place sur le rocher en 1946.
L'ex-voto a été offert à la vierge par les habitants du village pour la remercier de les avoir protégés durant la seconde Guerre Mondiale.
Le village, déjà plusieurs fois meurtri au cours de l'histoire, et en particulier lors du tremblement de terre de 1909, n'a en effet eu que très peu de victimes par rapport aux communes proches.
Au-dessus de l'ex-voto vous pouvez apercevoir, posés directement sur le rocher, quelques vestiges de l'ancien rempart...
Nous devons à présent redescendre dans le village et dans mes prochains articles, je vous montrerai quelques-unes de ses merveilles, enfin, comme d'habitude... si vous le voulez bien !