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Voilà une petite recette toute simple, mais bien de saison, à cuisiner durant tout l'été et l'automne puisque nous sommes en pleine saison du thon.
Il vous faut :
1 portion de filet de thon par personne
1 boîte de tomates au naturel maison (ou des tomates fraîches)
2 oignons, 2 gousses d'ail
1 feuille de laurier
basilic frais ou fenouil
1 pointe d'épices de votre choix (paprika, safran, ou curcuma si vous aimez...)
1 - Préparer votre sauce tomate comme habituellement...
- Faire revenir les oignons émincés et l'ail écrasé dans un peu d'huile d'olive.
- Ajouter la boîte de tomates, ou les tomates fraîches coupées en dés.
- Laissez réduire.
- Salez, poivrez, aromatisez avec la moitié des herbes et laissez reposer quelques minutes.
2- Pendant ce temps, faire griller rapidement des deux côtés vos tranches de thon à la poêle.
3- Dans un plat allant au four, déposez vos tranches de thon, les recouvrir de sauce tomate (pour la photo j'ai fait l'inverse !).
Puis saupoudrez-les avec le reste des herbes fraîches (basilic, fenouil, ou autre).
4- Mettre au four 30 minutes environ, à 180° max, en recouvrant le plat d'un papier alu ou sulfurisé.
5- Servir avec du riz, des pommes-de-terre à la vapeur ou comme je l'ai fait cette fois, du pilpil de blé.
Et dégustez avec un vin blanc ou un petit rosé du sud bien frais !
Quand j'étais enfant nous mangions beaucoup de poissons d'autant plus que ma grand-mère maternelle était fille de pêcheur. Et puis le régime méditerranéen, c'est pas un leurre, c'est pratiqué dans les familles.
A cette époque, la mer méditerranée regorgeait de thon rouge...ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Je m'abstiens donc d'en consommer surtout que la mode des sushis a aggravé le phénomène de surpêche et que ce thon de nos régions est prêt de disparaître de nos côtes. 80 % des thons rouge pêchés en méditerranée sont envoyés au Japon car...il se vend une fortune là-bas ! Et devinez où vont les 20% restants...certainement pas sur nos tables, il est beaucoup trop cher.
Pour en savoir plus...
Le thon est un poisson excellent à la santé car il fait partie des poissons "gras" riches en oméga-3, comme le saumon, la sardine, le maquereau...
Il contient en plus, du phosphore, du sélénium, du magnésium, du fer, des vitamines A, B et D. C'est un véritable cocktail santé !
Mais attention, les thonidés sont des poissons placés très haut dans la chaîne alimentaire et ils concentrent donc des substances néfastes à la santé comme par exemple des métaux lourds entre autres, comme le mercure, le plomb et des pesticides...
Alors parce que je suis raisonnable en toute chose, je consomme uniquement de temps en temps du thon albacore que l'on appelle aussi le thon jaune parce que ses nageoires ont cette couleur. Sa chair est rouge, légèrement translucide et son goût bien que moins marqué que celui du thon rouge, est tout à fait agréable.
De toute façon il ne faut pas abuser des poissons sauvages (ni d'élevage d'ailleurs) car il ne s'agit pas de soutenir la pêche intensive qui détruit l'équilibre naturel de nos mers et océans ainsi que les installations de radeaux flottants et dérivants (les DPC) dénoncés par Greenpeace car ils prennent dans leurs filets de nombreux poissons trop petits ou non ciblés, qui seront rejetés à la mer...mais morts pour rien.
Le thon albacore est pêché dans les eaux tropicales et subtropicales et donc on ne sait pas trop où il est allé promener ses nageoires... Mais heureusement sa pêche est très contrôlée et si on respecte sa saison, on peut considérer que sa population est stable, lorsqu'il est en provenance du Pacifique. On peut donc le consommer avec modération sauf s'il provient de l'océan indien (provenance à boycotter car la surpêche dans cette zone du globe met en péril son existence).
Le thon albacore est un poisson qui peut mesurer jusqu'à 2.50m, peser 200 kg et vivre 8 ans, si bien sûr il n'est pas pêché avant. Il est le plus utilisé pour les conserves que nous sommes nombreux à consommer pour nos salades d'été.
Il faut donc vérifier (en mettant nos lunettes car tout cela est toujours écrit en tout petit !) qu'il a été pêché à la ligne de traîne, à la canne ou à la ligne à soutenir. Ce sont les seules captures qui ne causent pas de dommages environnementaux. Donc il nous faut, en tant que consommateurs avertis, boycotter la méthode de pêche à la palangre ou les fermes d'élevage (et oui ça existe aussi pour les thons).
Aujourd'hui c'est ainsi, on ne peut plus rien manger sans se poser de questions...