Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Poursuivons aujourd'hui notre balade dans la Drôme et la visite du village de Châtillon-en-Diois...
La rue principale du village médiéval s'appelle la rue des Rostangs. Elle traverse le vieux village et, dans sa partie basse, se termine par la tour de l'horloge.
Cette rue a peu changé depuis le XIIIe siècle, mais le Beffroi n'a été construit qu'en 1725, à l'emplacement exact d'une des deux anciennes portes médiévales.
Depuis, cette tour est devenue l'emblème de la commune.
Où que l'on se trouve dans le village, on reconnaît la tour de loin...
Dès sa construction, elle comportait déjà une horloge à une aiguille (le temps était une notion beaucoup plus vague qu'aujourd'hui et les minutes ne comptaient pas !), une cloche baptisée Marie-Marguerite et un campanile.
La toiture du campanile symbolise le siècle des Lumières et les Sciences. On peut y reconnaître, la lune, la terre et le soleil dans un parfait alignement.
Auparavant, on pouvait monter dans la tour par un escalier extérieur, qui a été démoli pour agrandir le passage sous la voûte.
Dès que nous franchissons le porche, nous sommes en-dehors du village médiéval, sur la grande place du Reviron, construite en 1523. Son nom vient du fait que c'était le seul endroit où les charrettes avaient la place de "revirer", donc de faire demi-tour puisque aucune d'elles ne pouvaient entrer dans le village par cette porte trop étroite !
Accolé au beffroi se trouve l'hôtel de ville...
C'est une bâtisse imposante qui se remarque de loin, avec sa toiture et ses façades classées aux Monuments Historiques depuis 2008, pour leurs décors peints qui viennent d'être consolidés récemment.
Cet ancien hôtel particulier a été construit à la fin du XVIe siècle selon les canons architecturaux de l'époque. Il bénéficie donc d'une architecture simple mais austère avec de grandes ouvertures à meneaux. Il appartenait au baron de l'Argentière qui en fait mention dans l'inventaire de ses biens, dès 1625.
Les façades gardent encore par endroit, la trace de faux décors peints représentant un agencement de briques, soulignés d'une frise dont le dessin est constitué d'un ornement de feuilles et de fleurs peintes entremêlés (un rinceau). A l'époque aucune surface n'était nue. Les pigments utilisés sont caractéristiques de la fin du XVIe siècle et le dessin a vraisemblablement été réalisé par des artisans venant du Piémont.
L'édifice a servi ensuite d'école en 1738. Puis la commune l'acquiert aux enchères en 1791. La maison devient donc "maison commune" puis mairie...
Juste à côté de la mairie se trouve le temple construit en 1792, à l'emplacement exact de l'ancien temple détruit en 1683.
Il est tout simple et nous n'avons pas pu le visiter.
De cette place du Reviron, descend la rue neuve qui permet aux véhicules de circuler dans cette partie du village sans passer sous le beffroi et de rejoindre la route principale actuelle.
De cette place du Reviron, juste en face de la rue neuve, part la montée du tricot d'où nous avons une belle vue sur la fontaine de la place que je vous montrerai plus en détails très bientôt et les monument tous accolés...
A deux pas, en poursuivant dans la rue qui porte son nom, se trouve l'église Saint-Julien, construite entre 1688 et 1705 et qui remplace l'église Saint-Nicolas dont je vous ai montré les vestiges dans mon dernier article sur le village.
Elle présente un joli clocher-mur. Impossible de la visiter en ce week-end de la Pentecôte : il y avait un baptème.
Ce sera peut-être pour une prochaine fois...
A très bientôt, pour faire le tour des fontaines et du lavoir du village, enfin... si vous le voulez bien !