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Situé en plein cœur de la Provence, au pied du Luberon, dans le Parc naturel régional, le village de Lourmarin est un village du Vaucluse, classé parmi les plus beaux villages de France.
Un peu d'histoire...
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le site du village ICI, d'où j'ai extrait les éléments ci-dessous.
Lourmarin est bâti au bord de l'Aiguebrun (ou Aigue-Brun), une petite rivière par moment paisible, par moment plus agitée, qui a creusé son lit entre le Petit et le Grand Luberon. Ce passage taillé dans la roche, permet de réunir deux vallées, celle de la Durance au sud et celle du Calavon d'Apt au Nord : on l'appelle la combe de Lourmarin.
A l'origine, les premiers habitants se sont installés à l'entrée de la combe sur la gauche : c'est le castel Sarrazin. Des hommes auraient vécu là, dès le Xe siècle avant notre ère. De cette époque un mur subsiste, dominé par les falaises calcaires.
En fait, le lieu était déjà habité au Néolithique : des restes d'une nécropole (les Lauzières) ont été retrouvées, ainsi que de nombreux objets en bronze, en particulier des bracelets.
Les romains s'y installent ensuite, et c'est le nom "laurus" donné aux soldats romains qui serait à l'origine du nom de Lourmarin (et de celui de deux autres villages proches : Lauris et Villelaure).
Au XIe, un premier château-forteresse est construit sur une des hauteurs. Son but était de défendre l'accès à la combe qui était considérée comme un des passages les plus dangereux de la Basse Provence.
C'est le "seigneur de Lourmarin", dont la famille est issue des comtes de Forcalquier qui s'y installe. Je vous passe les détails des divers propriétaires qui s'y succèdent !
Puis, à la fin du Moyen Âge, arrive une puissante famille, les Agoult, en provenance de la région d'Apt.
Foulques d'Agoult fait reconstruire le château et s'y installe à son tour. Le château sera ensuite agrandi et modifié par les différents propriétaires. L'aile Renaissance sera ajoutée en 1526. Nous en reparlerons prochainement lorsque je vous ferai visiter le château plus en détails.
A cette période, le village connaît une augmentation importante de sa population. De nombreux habitants des vallées alpines descendent dans les plaines. 1 400 familles de Vaudois descendent ainsi dans la région et se répartissent sur une quarantaine de villages de part et d'autres du Luberon, dont celui de Lourmarin.
Le village connaît alors en 1545, une véritable catastrophe humaine : il est totalement incendié et les vaudois rescapés s'enfuit...3 000 vaudois du Luberon seront en tout exterminés pendant les guerres de religion.
Le village n'est pas épargné non plus par l'épidémie de peste de 1720 qui ravage la région. Déjà en 1348, un tiers de la population de la région avait péri lors de la première épidémie. Alors quand survient cette nouvelle catastrophe, le village se protège par de grandes murailles, dont il ne reste comme vestiges aujourd'hui à Lourmarin que les noms de portes...
A l'aube de la révolution, il y avait environ 1600 habitants, essentiellement des cultivateurs, artisans, tisserands, cordonniers ou commerçants. Le village se tourne ensuite davantage vers l'agriculture, la culture de céréales (blé et seigle) et d'oliviers, vignes, mûriers pour l'élevage des vers à soie. De nombreuses manufactures voient le jour.
D'ailleurs le château sera racheté en 1801 par Pierre de Girard, un riche propriétaire d'une fabrique locale de soierie. Il sera revendu en 1810 à la famille Phillippe, inventeur d'une machine à filer le lin.
Le XXe siècle a largement contribué à la renommée du village : Henri Bosco puis Albert Camus vont faire connaître le lieu dans leurs écrits. Ils ont tous deux succombé aux charmes du village. Ils sont tous deux enterrés dans le cimetière. Un parcours touristique est proposé par l'office du tourisme pour voir les principaux lieux du village qu'ils aimaient. Je n'ai jamais eu l'occasion de le faire mais il faudra que je me renseigne pour en savoir plus.
En attendant que je vous fasse visiter plus en détails le château dans quelques jours... voici, quelques vues du village telles que le visiteur le découvre en se rendant au château.
D'abord, à partir du parking ou du bord de la route, le visiteur découvre le petit hameau des Bastides. Il est lové à l'entrée de la combe...
Je l'avais pris pour modèle l'année dernière pour en faire une aquarelle, avec un angle de vue légèrement différent de la photo prise la semaine dernière.
Entre le village et le hameau, se trouve un espace vert bien agréable et un stade, accueillent les visiteurs, qui peuvent le traverser à pied, y laisser jouer les enfants sur l'aire de jeux prévue ou bien, prendre un instant pour caresser les ânes, pas du tout sauvages et ravis de se faire bichonner.
L'entrée est décorée de deux piliers sculptés. Ils ont été réalisés en 1946-1947, par Séraphin Gilly, alors pensionnaire au château, à l'initiative de Raoul Dautry, alors maire du village.
Les sculptures montrent des feuillages, des ceps de vignes, une sportive en train de lancer du poids, un footballeur...
Je n'ai réussi à prendre qu'une seule photo, car bien sûr les enfants préféraient que l'on s'approche plutôt des ânes !
En montant vers le château, le visiteur passe devant une fontaine, la Fontaine aux trois masques, située sur la Place du Temple. Elle a été réalisée par l'architecte Henri Pacon et le sculpteur Louis Didron.
On l'appelle aussi la fontaine Laurent-Vibert.
Elle est récente et date de 1937, mais n'a été inaugurée qu'en 1947.
Elle ne passe pas inaperçue car il s'agit d'une fontaine moussue et emplie de concrétions.
Elle nous montre trois masques (ou mascarons) différents qui représentent chacun de façon symbolique, le Rhône, le Luberon au centre et la Durance...
Ensuite, le visiteur passe devant le temple du village...
Par derrière la fontaine, le promeneur peut aussi emprunter un sentier touristique qui encercle le village et arrive en plein centre.
Sur ma photo ci-dessous, on aperçoit très bien ce petit chemin, longé par un muret qui sépare les maisons, des jardins situés de l'autre côté.
En attendant, que je vous fasse visiter le château, j'espère que cette balade historique un peu longue certes, mais ensoleillée, vous a plu...