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Restons encore un peu en Haute-Loire, pour visiter un petit hameau rural de moyenne montagne qui se trouve au coeur de la commune de Saint-Privat-d'Allier.
Situé à deux pas du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, il est proche des gorges de l'Allier et de la route de la Bête du Gévaudan.
Dans ce petit hameau où vivent essentiellement des éleveurs et des agriculteurs, beaucoup de maisons ont été récemment rénovées et sont devenues des résidences secondaires. En tous les cas, je n'ai vu aucune ruine...
Le lavoir à l'entrée du village est toujours plus ou moins entretenu.
Les abreuvoirs sont encore utilisés par les animaux, vaches ou moutons.
Un gîte "Le clos des Pierres Rouges" vous accueille si vous désirez passer un séjour au calme. C'est la dernière maison en haut du village, la plus proche de la forêt...
Le gîte accueille aussi bien les pèlerins de Saint-Jacques qui font un détour à partir de la tourbière du lac de l'oeuf, pour rejoindre ensuite le bourg de Saint-Privat d'Allier, que les vacanciers désireux de passer quelques jours au calme pour visiter la région.
Seuls les chiens ne sont pas acceptés car il y en a déjà un qui garde le gîte...
Ce lieu paradisiaque a d'ailleurs inspiré Azalais qui a passé un court séjour là-bas.
Le visiteur trouvera dans les ruelles, des stigmates de la vie d'antan...comme ce travail à ferrer (notre "ferradou" occitan) qui, je le rappelle, servait à maintenir les animaux de ferme, chevaux de traits récalcitrants et surtout les boeufs, lors du ferrage, mais aussi à soigner les sabots des vaches laitières.
Je vous rappelle que les boeufs et les vaches ne peuvent tenir sur trois pattes. Il était donc nécessaire de les attacher avec des sangles. Aujourd'hui encore les éleveurs possèdent un travail dans leur étable pour soigner les sabots des vaches laitières, enlever les cailloux qui les empêchent de marcher, par exemple.
Mais ne vous y trompez pas, ce hameau est aussi un lieu qui a su se moderniser comme l'atteste ce hangar, dont la toiture, qui se voit très bien sur la première photo de mon article, est équipée de panneaux solaires, permettant de récupérer de l'énergie (ou de la revendre à EDF peut-être ?)
Sept personnes possèdent une ligne téléphonique fixe, et comme les portables passent mal, ce sont donc des résidents permanents, mais certains habitants peuvent aussi avoir une ligne de téléphone, via leur box.
Les maisons aux pierres sombres (car construites en basalte) ou plus claires (en gneiss) avec leur montée de grange caractéristique, sont bien retapées ce qui fait plaisir à voir...
Les petits détails ici ou là, font tout le charme de ce petit coin encore sauvage et bucolique.
Un petit coin paisible, traversé seulement par la ligne Haute-Tension "Les deux Loires" qui, au lieu de dénaturer le paysage, comme on le pensait au départ, a permis d'ouvrir un peu les forêts trop touffues : des framboisiers colonisent maintenant l'espace pour le plus grand plaisir des autochtones, des insectes et des vacanciers...