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Aujourd'hui je vous emmène à Pontaix, une petite commune du bord de Drôme qui fait partie des villages de caractère du département, située sur la route de Die où je vais souvent, vous le savez maintenant...
Ses habitants sont appelés des Pontaisons et des Pontaisonnes.
Jadis la départementale traversait une partie du village rive droite et passait par l'ancien pont devenu piétonnier. Pour preuve, les publicités qui se retrouvent au niveau de la placette.
Aujourd'hui je vous emmène à Pontaix, une petite commune du bord de Drôme qui fait partie des villages de caractère du département, située sur la route de Die où je vais souvent, vous le savez maintenant...
Jadis la départementale traversait une partie du village rive droite et passait par l'ancien pont devenu piétonnier. Pour peuve les publicités qui se retrouvent au niveau de la placette.
La visite du village commence ici en passant sous l'arcade située sous une maison.
Comme dans beaucoup de villages de la région, on marche dans une rue principale de laquelle partent de minuscules ruelles ou impasses que l'on appelle des viols...
Un peu d'histoire...
Ce lieu était déjà connu au temps des romains : on a découvert pour preuve des traces d'habitat et on sait que la voie romaine entre Valence et Die passait par là !
Puis au Moyen Âge, le passage de Pontaix qui correspond à un resserrement de la vallée de la Drôme, était défendu par un château installé sur un piton rocheux, dont les ruines dominent le village actuel : c'est le château de l'Aiguebelle.
L'habitat dispersé de l'époque gallo-romaine se regroupe autour de ce château, bien à l'abri des remparts construits au bord de l'eau.
Le village occupe alors une place stratégique, car il est le seul accès possible vers le Diois.
Les ruines de la tour médiévale du XIIe siècle se voient de loin. On peut y accéder à pied (mais ce sera l'objet d'une autre balade). Il reste une partie du donjon pentagonal et des pans de murs d'une double enceinte.
Le château a été détruit à la fin du XVIe siècle et jamais reconstruit.
Pontaix, outre son château, se distingue aussi par ses ponts : le village en a quatre !
- le plus haut est le pont qui supporte la voie ferrée toujours en activité, : il permet aux trains de traverser la Drôme.
- le second est le pont sur la Drôme où passe la départementale : il permet aux véhicules de faire de même.
- puis on trouve l'ancien pont étroit transformé en passerelle fleurie et piétonnière qui relie les habitants des deux rives.
- enfin, le nouveau pont à double sens, construit entre l'église et le temple (...tout un symbole) : il facilite l'accès à plusieurs entreprises mais aussi aux habitants de la rive droite, sans traverser la rue principale devenue trop étroite, ni perturber la tranquillité des habitants.
Au bout de la rue principale se trouve le temple que vous pouvez visiter si vous avez plus de chance que moi car il était fermé lors de mon passage. En fait j'ai appris qu'il n'était ouvert que durant une courte période en été.
Le temple a été sauvé de la démolition grâce à son retour au catholicisme avant la révocation de l'Edit de Nantes.
Son histoire est édifiante, tantôt église, tantôt temple, il illustre parfaitement les conflits qui ont agité et meurtri la région depuis le XVIe siècle.
Il s'agit en fait de l'ancienne chapelle des seigneurs du château construite dans le mur de défense du village vers le XIIe siècle.
Au XVe siècle, l'édifice actuel est construit sur les vestiges de la chapelle.
C'est une église catholique qui sera détruite en partie une première fois au cours des guerres de religion.
De cette époque, datent les fresques murales médiévales (datant des XIIe et XIVe siècle), et une litre funéraire en l'honneur de seigneurs huguenots datant du XVIe siècle, grâce auxquelles, l'édifice est aujourd'hui classé monument historique.
Les fortifications seront démolies en 1581. L'église, alors reconstruite redevient un temple réformée au XVIe siècle.
Puis la chapelle redevient catholique au XVIIe (on l'appelle alors l'église Saint Apollinaire) pour, après la Révolution, être rendue en 1803, aux protestants sous le Concordat.
L'édifice l'est resté depuis.
Comme vous le voyez, les guerres de religion n'ont pas épargné la région. Mais la paix est revenue.
Le bâtiment surplombe les flots de la Drôme et nous montre deux belles fenêtres en bretèches (ou logettes à machicoulis) de l'extérieur, qui sont deux chapelles...à l'intérieur.
Le clocher datant du XVIIe siècle vient d'être rénové grâce à l'Association locale qui s'occupe de mettre en valeur ce superbe patrimoine.
L'Eglise Saint-Martin se trouve sur la rive gauche de la Drôme.
Aujourd'hui la commune a une activité essentiellement tournée vers la viticulture. Les cépages environnants permettent tous la fabrication de la fameuse clairette ou alors du crémant de Die.
De nombreux touristes passent chaque jour, mais bien peu s'arrêtent sauf au restaurant du bord de route.
Pourtant, une fois à l'intérieur des rues, on n'entend plus du tout le bruit des voitures et les habitants prennent encore le temps de vivre et de s'asseoir dans les rues devant leur porte pour prendre le frais, tandis que les plus jeunes vont se baigner.
A bientôt pour d'autres visites !