Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Voici la suite (et la fin) de notre visite de Saint-Benoît-en-Diois.
Nous avons déjà visité le village actuel et abordé l'histoire du village en visitant son église...
Nous allons aujourd'hui, monter jusqu'aux vestiges du vieux château.
Au dessus du village, on retrouve les ruines de l'ancien château, château qui au moment des guerres de religion fût assiégé et pris par les protestants en 1574. Ils creusèrent même une sape sous le château pour le faire sauter !
Pour accéder aux ruines, il faut d'abord atteindre la plus haute maison du village...derrière laquelle on aperçoit le sommet rocheux appelée "l'aiguille de Saint-Benoît", au pied duquel coule la Roanne.
La montée aux ruines est très agréable : elle se fait par un petit sentier qui longe un vieux muret de pierre, bâti comme seuls nos ancêtres savaient les faire.
Ce château a appartenu, successivement depuis sa construction, à plusieurs familles dont la première était originaire de Crest.
Il n'a jamais été reconstruit et on retrouve ici ou là quelques pans de murs...
Mais cela vaut le coup d'y monter même pour n'y trouver que des ruines car la vue d'en haut est absolument magnifique !
Vue sur les sommets : le massif du Grand Barry, les rochers des Blaches ; et la vallée de la Roanne de l'autre !
Jusqu'à la Révolution, les habitants de Saint Benoît et de Rimon ne formaient qu'une seule communauté. Ils cultivaient la vigne et filaient la laine, activités qui perdureront après la Révolution.
La pauvreté des sols ne leur permettait pas de varier les cultures. Pendant longtemps, ils n'ont pu y cultiver que des pommes-de-terre !
Mais au XIXe siècle, le village comptait près de 200 habitants et on y cultivait aussi des noix, du seigle et de l'avoine.
De nombreux troupeaux de moutons permettaient de fournir la laine indispensable pour faire tourner les manufactures textiles de la vallée comme celles de Saillans ou de Pontaix, deux villages de bord de Drôme dont je vous parlerai plus tard. Les habitants passaient alors l'hiver à carder la laine...
Puis ils se sont mis à exploiter les lavandes qui poussaient natuellement sur les coteaux ensoleillées et secs. Il y a trente ans le village en était encore entouré, paraît-il !
Maintenant ce sont les vignes qui dominent le paysage et en particulier les cépages qui entrent dans la fabrication de la célèbre Clairette de Die.
Vous aimez la tranquilité et les lieux authentiques, loin des sentiers battus, je suis sûre que ce petit coin de France vous a plu...
Pour les grands randonneurs, il faut juste savoir que Saint-Benoît-en-Diois n'est pas en reste. Le village se situe sur le chemin des Huguenots, un itinéraire culturel européen intitulé "Sur les pas des Huguenots", moins connu et pratiqué que le chemin de Saint Jacques de Compostelle, mais non moins intéressant...