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Les Chibottes sont des petites "huttes" de pierre sèche qui étaient utilisées comme abris par les bergers et comme cabanons de paysans, pour ceux qui cultivaient les alentours.
Elles étaient construites avec les pierres trouvées dans les champs ce qui, par la même occasion, permettait de les épierrer et facilitait la culture.
Le sentier des Chibottes se situe tout près du Puy-en-Velay en Haute-Loire. Le départ prévu sur la fiche du site Visorando que nous avons téléchargée, se fait normalement de la petite ville périphérique de Vals-près-le-Puy.
Vu que nous avons fait la balade avec nos petits-enfants et que le temps de début juillet était très chaud, nous avons choisi de partir de la Croix de Pouvignac où nous avons garé la voiture, près de l'aire de pique-nique située sur le GR65 (Chemin de Saint-Jacques de Compostelle).
Le parcours initialement prévu de 6 km environ a donc été raccourci.
De la Croix, on bénéficie déjà d'un point de vue remarquable sur les alentours de la ville du Puy-en-Velay. En particulier sur le château de Polignac qui est en hauteur, car il s'agit d'une forteresse.
Le sentier des Chibottes est très bien expliqué sur la fiche du site de Visorando : il s'agit de faire une boucle dans la vallée de Saint-Christophe sur Dolaizon puis de revenir à la croix en empruntant au retour un bout du GR qui part du Puy-en-Velay en direction de Saugues.
Nous découvrirons en chemin qu'un autre départ est possible du bord de la route de Vals à Saint-Christophe-sur-Dolaizon. A tester une autre fois !
Nous avons décidé de suivre point par point la fiche détaillée proposée par le site visorando.
Nous n'avons qu'un seul regret : ne pas avoir prévu un pique-nique car, il faisait frais dans la forêt et de nombreuses chibottes ou autres lieux du parcours permettaient un pique-nique à l'ombre. S'en souvenir pour une prochaine balade en été.
Nous avons pris notre temps et fait une halte à chacune des chibottes. A chaque étape, il est possible de rejoindre la première chibotte du circuit par des raccourcis. Ceci permet d'écourter la balade pour ceux qui sont fatigués ou en cas de mauvais temps. Bien sûr les distraits risquent de se tromper et de revenir trop vite à la croix.
Seul bémol...
A mon avis, il vaut mieux ne pas envisager la balade avec de très jeunes enfants par temps de pluie ou à la fonte des neiges : il y a des montées et des descentes qui ne peuvent qu'être glissantes et le passage dans les éboulis risque d'être davantage délicat.
Voici quelques-uns des repères visuels que vous trouverez sur les lieux.
Voilà un aperçu de la variété des paysages que vous rencontrerez dans la forêt et en marchant sur les sentiers.
Sur le parcours, nous n'avons trouvé qu'une seule chibotte privée.
C'est celle des Vignerons de Vals. Sa porte n'est pas pour autant fermée...et vous pouvez visiter les lieux en les respectant cela va de soi.
A proximité bien sûr vous retrouvez quelques vignes !
Voilà (enfin !) quelques-unes de ces petites merveilles de construction. Ce sont donc des constructions en pierre de différentes formes.
Une soixantaine ont été recensées dans la vallée du Dolaizon et près de trente aux alentours du sentier.
Bien sûr nous ne les avons pas toutes trouvées, d'autant plus que certaines sont en ruine ou perdues au milieu de la végétation.
Les plus anciennes dateraient du XVIIIe siècle ce qui explique leur bonne conservation. Certaines plus récentes, construites au XIXe siècle ont même un étage, ce qui est rare.
Toutes ont servi d'abri et ont permis l'épierrage des parcelles cultivées sur les terrasses retenues par des murets de pierre sèche que là-bas, dans la vallée du Dolaizon on appelle, les "chambées" l'équivalent donc de nos restanques et nos bancaous provençaux !
Ailleurs, on appelle ces constructions en pierre sèche...capitelle (Gard et Ardèche), cadolle (Aube et Beaujolais), caselle (Lot), caborne (Lyonnais), orri (Ariège) et borie en Provence !
J'ai trouvé tous ces noms sur le site ICI qui recense les différentes appellations de ces cabanes en pierre sèche.
Seules les techniques de construction diffèrent et les matériaux utilisés. A chaque région, sa pierre et sa technique !
Aux alentours vous découvrirez quelques ruines.
Vous pourrez entrer dans les chibottes et photographier l'intérieur.
N'oubliez pas d'éclairer les murs avec votre portable car certaines n'ont aucune ouverture à part la porte.
Certaines chibottes ont des aménagements extérieurs : escalier d'accès, petite niche, murets fermant une courette.
Voici les deux seules "difficultés" du parcours...
1- Le sentier en escalier disposant d'un câble dans sa partie supérieure.
Le pierrier à franchir avec prudence car évidemment il vaut mieux ne pas mettre les pieds entre deux rochers...mais la vue du haut du pierrier est magnifique.
A noter... mes petits-enfants (4 ans 1/2 et 7 ans lors de la balade) ont adoré et l'ont franchi sans aucune difficulté !
Voilà, pour terminer la balade, les paysages que vous retrouverez en remontant sur le plateau...puis la vue au sommet du belvédère et enfin, sur le GR de retour.