Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
En Camargue, le miracle est si quotidien, l'invraisemblable si naturel, et le mirage fait tellement partie de l'ordre des choses, que ce serait manquer de réalisme que de ne pas y croire (Yvan Audouard).
La Route de la Digue à la mer a été construite en 1859 pour isoler le delta du Rhône et donc la Camargue, des entrées d'eau de mer.
Les échanges d’eau entre la mer et les étangs se font maintenant par l’intermédiaire de vannes, appelées "pertuis".
Trois phares ont été construits en Camargue pour éviter les naufrages : le phare de Faraman visible à près de 55 km, le phare de Beauduc et le phare de la Gacholle.
C'est jusqu'à ce dernier que nous a mené notre randonnée au départ des Saintes Maries de la mer.
Aller -retour si départ des Saintes (centre de Thalasso)= 24 km.
Prévoir la journée pour avoir le temps de profiter de la nature, de l'eau potable en abondance (l'air marin et la balade donnent soif), un pique-nique et de quoi se protéger du soleil et des moustiques !
Bien sûr, nous aurions pu faire cette balade à vélo mais nous avons préféré la faire à pied pour prendre le temps d'observer la nature.
Nous avons fait un aller-retour par le même itinéraire ce qui nous a offert un point de vue différent avec une petite variante pour prendre un bain !
A noter : la route de la Digue à la mer est désormais strictement interdite aux véhicules motorisées c'est donc un vrai plaisir de s'y promener à pied ou en VTT. Dans ma jeunesse, nous l'avions traversé...en 2 CV !
Il est également absolument interdit de marcher sur les dunes qui sont protégées car nous sommes en plein coeur de la Réserve nationale de Camargue !
On peut faire cette balade dans les deux sens puisqu'il existe aussi un parking près du phare de la Gacholle pour ceux qui arrivent des Salins.
Ne pas s'aventurer sur la Route de la Digue après de fortes pluies...elle devient alors impraticable et glissante surtout si vous êtes en VTT !
L'accès à la digue se fait à partir des Saintes Maries par une petite voie qui longe la mer. Son accès est libre à pied et à vélo. Un accès payant (sauf pour les habitants) est possible pour se rapprocher en voiture jusqu'au bout de la piste où il y a un parking prévu pour les randonneurs.
A gauche de cette voie, il y a essentiellement des marécages peuplées de nombreux flamants roses.
Je ne peux pas résister à vous mettre encore quelques photos !
Puis la route se poursuit jusqu'au parking pour les randonneurs ce qui nous rapproche un peu du but...(21 km aller-retour au lieu de 24 km du centre de Thalasso).
Au loin, les maisons des Saintes se font de plus en plus petites, mais nous distinguons encore l'église sans problème.
A six kilomètres des Saintes, se trouve le Pont de Rousty qui permet à droite, un accès direct à la plage. Si vous faites une boucle, c'est à ce niveau que vous remonterez sur la Route de la Digue, ou bien par là que, comme nous au retour, vous pourrez atteindre la plage pour vous baigner et remonter jusqu'à la voiture par le bord de mer.
Nous sommes sûres du chemin, il n'y a en a qu'un ! Nous voilà à l'entrée de la réserve et nous marchons par endroit dans 20 cm de sable.
Les VTTistes sont épuisés car ils doivent pousser les vélos !
Courage, car le phare n'est plus qu'à 8 kilomètres...et il fait déjà chaud !
La route suit toujours une roubine à gauche...et un marécage à droite, mais on aperçoit la mer derrière la dune.
Le paysage commence à changer : les marais sont asséchés et le sol se craquèle et se recouvre d'une fine pellicule de sel. Le domaine étendu de la sansouire à gauche s'ouvre devant nous.
Je vous ai déjà parlé de cette zone particulière lors de mon article sur la flore.
A droite ou à gauche de la Route de la Digue, des étendues de marais à perte de vue, protégées par des barrières.
Pour le phare de la Gacholle, c'est toujours tout droit ! Mais on entrevoit la mer à droite... au loin derrière les étangs.
N'oubliez pas de faire quelques haltes pour oberver les oiseaux.
Il y en a partout !
Je vous renvoie à mon article sur les oiseaux, vous reconnaîtrez facilement celles qui ont été prises sur la Route de la Digue...
Ouf ! On approche du phare d'ailleurs car on commence déjà à le distinguer dans le lointain...
Le phare de la Gacholle a été construit en 1882 pour empêcher les bateaux de s'échouer sur la pointe de Beauduc et pour leur permettre de rejoindre sans problème Port Guardian, le port des Saintes. Le phare est entièrement automatisé depuis 1967. La lampe a une portée de 20 km et elle utilise uniquement l'énergie solaire.
Les bâtiments de part et d'autre du phare ont été conçus pour abriter les gardiens et les ingénieurs.
Suite à sa destruction partielle pendant la seconde guerre mondiale, il a été remis en état dès 1947. Aujourd'hui il ne peut se visiter que sur rendez-vous ou bien les dimanches et jours fériés uniquement.
Une exposition permanente est visible à l'intérieur des locaux en dehors des jours de semaine. Nous n'avons pas pu la voir car nous y étions un mardi après-midi.
C'est aussi une des stations ornithologiques de la Camargue. Une salle entièrement vitrée permet de s'installer pour y observer tranquillement les oiseaux...
Un espace détente extérieur nous permet de prendre le repas à l'ombre des canisses.
Nous y retrouvons beaucoup de VTTistes masculins et quelques jeunes couples de touristes (les autres ont des enfants qui vont encore à l'école!).
Les VTTistes sont admiratifs... "Vous venez à pied !! des saintes ?!"
Alors nous en profitons un peu...car d'habitude nos hommes trouvent que nous ne marchons pas assez vite, ni assez longtemps ! Comme quoi il suffit de changer le regard pour que l'avis diffère...
Le retour se fait par le même chemin. Des couples ont marqué sur le sable leurs deux prénoms avec des cailloux...
C'est très romantique !
Les paysages sont transformés par le soleil de l'après-midi ...
Nous retrouvons l'accès à la plage ce qui nous permet de prendre un bain bien mérité...
La plage est déserte et nous croisons seulement deux cavaliers, heureux comme nous de profiter de ces grands espaces quasi déserts...en ce mois de juin déjà pourtant très estival.
Puis nous regagnons notre voiture par un petit pont qui nous aide à franchir la roubine...
J'espère que cette petite balade vous a plu et que vous n'êtes pas trop fatigués, ni trop piqués par les moustiques !
A bientôt...