Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
En avant première du Printemps des poètes 2016,
je vous invite à découvrir
un jeune auteur...
Aurélien Di Sanzo
et son nouveau recueil de poèmes
"L'aube de nos solstices".
Si vous désirez le rencontrer, il sera présent au Salon du Livre de Paris / Livre Paris 2016
sur le stand du Master IEC
le vendredi 18 mars de 14 h à 18 heures.
Avant de vous parler de son recueil et de vous présenter ce jeune écrivain et poète, je voulais vous donner à lire un de ses poèmes.
Le choix a été très difficile pour moi et j'espère qu'à la lecture de ce recueil, le vôtre le sera aussi !
XXIII – Innocence rime avec méfiance
Je t’ai regardé courir au loin
Sautiller comme une petite fille à pieds joints
Et rire aux éclats, répandant ce parfum
Celui de l’enfance, où tout semble certain
Et où l’on ne se doute de rien.
Je t’ai regardé revenir en marchant
Ralentir le pas, la tête vers le bas
Titubant, diffusant cette odeur
Celle du malheur, où l’esprit rêveur
Se fane vite comme une fleur.
L’innocence de l’enfance,
Fragile comme la faïence
L’insouciance de l’adolescence,
Aussi précieux que les sens
Et la méfiance, la méfiance d’un adulte qui se reflète dans le regard émerveillé d’un enfant.
Aurélien Di Sanzo "L'aube de nos solstices" 2016
Après ce poème qui m'a beaucoup touché, parlons un peu maintenant de ce recueil de 126 pages qui regroupe 58 poèmes en prose ou en vers, organisé en six parties aux noms évocateurs : Alpha ; Errance parisienne ; A l'aube de nos éclipses ; Mono no aware ; Le culte amoureux ; et les Adonis endormis.
Chaque partie reprend comme c'est souvent le cas en poésie le nom d'un des poèmes.
C'est difficile pour moi de parler de poésie.
Je trouve que les poèmes savent bien mieux parler d'eux-mêmes. C'est d'ailleurs pour cela que je parle très peu de poésie sur ce blog...
De plus, je n'ai pas les compétences requises pour analyser les pensées d'un poète, ni juger de ses écrits. Cela me rappelle trop les cours de français durant lesquels il fallait tout décortiquer jusqu'à parfois l'écoeurement...
Je préfère rester dans des souvenirs plus évocateurs comme ceux des poésies que nous apprenions par coeur et qu'il nous fallait réciter à haute voix devant la classe entière, et pour cela, pour le faire bien, il nous fallait nous imprégner des mots, de leurs chansons, des images évoquées à leur lecture et de notre ressenti.
Alors seulement ces mot vibraient pour ceux qui les écoutaient parfois avec recueillement et prenaient alors tout leur sens.
Je vous invite d'ailleurs à lire les poèmes à haute voix ou à aller écouter des poètes les lire...
Je préfère rester dans la position du lecteur qui lit de la poésie pour son plaisir et laisse aux critiques littéraires le soin d'en faire une analyse approfondie.
Le lecteur à cet instant, est totalement dans la subjectivité parce que plongé dans son ressenti.
Je peux vous dire tout de suite, qu'à la lecture de ces poèmes, je n'ai pas été déçue...
Ce recueil est tout simplement envoûtant. Il nous procure une évasion à la fois spirituelle et très physique...
Ses poèmes nous invitent à explorer notre monde sous un regard différent, tout en nous transportant dans un autre monde que l'on explore tout ébloui par sa lumière.
Car il est beaucoup question de lumière dans ce recueil, de soleil, de liberté, de reconnaissance et d'amour qui s'opposent à l'ombre, à la noirceur du monde, au paysage urbain et à sa violence...mais je ne vais pas tout vous dire et je vais vous laisser découvrir les autres thèmes.
Tout ce que je peux vous dire c'est qu'après sa lecture, vous ne porterez plus jamais le même regard sur le monde qui vous entoure. Car le poète vous invite à changer de point de vue, à porter un regard positif et résolument optimiste sur le monde d'aujourd'hui.
Ce sont des poèmes très forts qui nous invitent à profiter du jour présent, tel qu'il est...
En effet, même si le poète nous suggère parfois la fuite pour échapper à l'existence humaine trop violente, à la ville qui nous étouffe, à ce qui nous fait souffrir...il nous amène vers une vision du monde différente et nous incite à la partager avec les autres.
Pour vous faire une petite idée supplémentaire, vous pouvez lire en ligne, trois autres de ses poèmes sur son site officiel.
Au moment de la tuerie de Charlie Hebdo, Aurélien Di Sanzo a manifesté aussitôt son soutien à sa façon, en publiant son poème, 'La passerelle de l'humanité" sur le site de l'Université, poème qui fait aussi partie de son dernier recueil.
Ce qui est original, c'est qu'Aurélien Di Sanzo dit qu'il a écrit ce recueil de poèmes en écoutant la musique du groupe Hammock. Rien ne vous empêche de les écouter aussi.
Il dédie son recueil à ses parents mais surtout à son père qui écrivait aussi des poèmes car "s’il n’est jamais trop tard pour rendre un hommage, je pense qu’il n’y a rien de plus beau qu’une poignée de mots sur du papier car ils ont l’assurance de subsister, et ce, même après notre existence." nous dit-il.
Voilà donc un jeune auteur résolument positif qui invite toutes les générations à regarder le monde avec les yeux de l'enfance et de l'adolescence... Il nous propose d'ailleurs dès l'entrée dans son recueil d'enlever ce linceul qui nous empêche de voir et de ressentir, et "d’aller chercher le soleil par nous-mêmes".
Et voilà pour finir quelques extraits qui ont été eux aussi très difficiles à sélectionner...
"Et ce n’est pas la lumière en elle-même qui nous intéresse, non. C’est la quête de cette lumière, les obstacles, les joies et les peurs que nous rencontrerons sur le chemin. Car l’aube d’un solstice ne s’attend pas et ne s’obtient pas en un seul jour. C’est un voyage aux contours flous et dont la durée, par son caractère indéfini, dévoilera chaque jour, à la manière d’une fleur, un nouveau visage qui nous sera destiné."
(extrait du poème "Après le linceul").
"J’aimerais panser mes blessures par des couchers de soleil. J’aimerais que le sable d’une plage constitue ma nouvelle peau. J’aimerais évacuer ma tristesse dans les pages d’un livre. J’aimerais trouver quelque chose de plus beau que les rimes. J’aimerais écrire la plus belle des phrases. J’aimerais inventer de nouveaux mots. Et les frotter fort comme des silex pour créer des étincelles et faire briller les yeux des gens".
(extrait du poème "J’aimerais"…).
"Un à un, j'ai lu leurs noms. Ces noms inconnus, du monde entier. Ces noms qui ne résonnent dans la mémoire de personne, et qui, pourtant, ont lutté pour la paix et l'harmonie" .
(extrait du poème "La stèle").
"La liberté, c’est faire le choix d’aller à droite quand on nous dit d’aller à gauche.
C’est s’engouffrer dans un chemin inconnu alors que la route toute tracée nous fait face et nous indique précisément la direction.
C’est embrasser l’infini de possibilités que ce monde peut offrir au lieu de saisir les quelques-unes à notre portée."
(extrait de "La liberté")
"Une main solitaire, posée sur un banc froid, qui tremble à l’idée que personne ne vienne l’étreindre pour la réchauffer…"
(extrait de "Qu’est-ce que la vie ?")
Qui est Aurélien Di Sanzo ?
C'est un jeune écrivain de 24 ans, toujours étudiant à l'Université de Cergy-Pontoise où il est inscrit en Master IEC (Ingénierie éditoriale et communication).
L'Université lui a d'ailleurs consacré un article en 2014. Pour en savoir plus sur lui, vous pouvez lire l'article en question sur le site de l'Université (portrait (n°6) qui lui est consacré ICI.)
La poésie lui a tendu les bras dès son adolescence. Elle est pour lui une sorte de libération, sa bouée d'oxygène en quelque sorte. Il tire de Baudelaire qu'il adore, sa véritable source d'inspiration.
"La poésie est un art qu'il faut essayer de faire perdurer" dit-il. "Si sa qualité et son audience décroissent à une époque où la technologie a remplacé nos vieux livres, si sa magie n'est certes plus ce qu'elle était, il faut au moins tenter de reproduire quelques étincelles".
Mais Aurélien Di Sanzo n'a pas qu'une corde à son arc.
Il est passionné de musique (plutôt rock) et a écrit des chroniques pour l'association "Esprit Rock". Il est actuellement encore chroniqueur pour Rockurlife. Dans ce cadre, il interviewe des musiciens nationaux et internationaux.
Il a étudié durant trois ans les langues étrangères appliquées et a pu participer au programme Erasmus ce qui lui a permis de découvrir la Finlande (en 2012) et d'en revenir passionné par la culture scandinave...un poème du recueil ("La chevelure du nord") est d'ailleurs consacré à la beauté des finlandaises.
Il a écrit à son retour, un article dans le "Journal des deux rives" .
Il a fait partie des jurés étudiants du "Roman des étudiants France Culture – Télérama" en 2014 et s'intéresse de près au travail des maisons d'édition dans lesquelles il a effectué plusieurs stages.
Il n'en est pas non plus à sa première publication puisqu'il a déjà publié un recueil de poèmes, "Le linceul de nos existences" (Thebookedition, 2012) dans lequel il dénonce le fait que les gens soient malheureux pour rien. Là encore, il les invite à voir la vie sous un regard nouveau, empli d'optimisme. Vous pouvez lire un des poèmes de ce recueil sur le site lespoetes.net.
Et que fait-il en ce moment me direz-vous ? En plus de ses études et des poèmes, il se consacre à l'écriture d'un roman jeunesse...Rien que ça ! Alors vous pouvez me croire, nous n'avons pas fini d'entendre parler de lui.
Retrouvez-le sur sa page Facebook.
Bonne lecture à tous !