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La petite ville de Saugues vue de l'esplanade où se trouve implantée la statue de la bête du Gévaudan
Il y a quelques années je vous avais raconté l'histoire de la bête du Gévaudan sur mon blog ICI, je vous renvoie donc à cet article si vous voulez en savoir plus. Réalité ou légende, elle aurait sévi entre Langogne et le Mont Mouchet à la fin du XVIIIe siècle. J'avais aussi visité le musée qui lui est consacré et qui est situé à Saugues (43).
Sur cet article, je vous avais également montré la statue de la bête, installée sur un belvédère au-dessus de la ville pour le plus grand plaisir des pèlerins du Saint-Jacques de Compostelle qui arrivent sur les lieux, juste en face d'elle.
Cette ancienne statue fortement détériorée par les années, vient d'être remplacée au printemps dernier par une nouvelle représentation également en bois, que j'ai décidé de vous montrer aujourd'hui dans ce court article.
Elle est l'œuvre de Jean-Pierre Conniasse qui a pour cela du manier la tronçonneuse pour la tailler dans le bois, un sequoia du Cantal. Cette statue est la troisième depuis 1992 qu'il réalise, chaque fois différente et il espère bien qu'elle survivra 20 ans au moins aux aléas du temps.
Elle domine la ville et est bien visible de la route, comme du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Elle semble surveiller ou au contraire protéger la vallée, c'est en tous les cas ce que pensent les saugains. Quoi qu'il en soit, elle indique au promeneur qu'il entre dans le Gévaudan.
Cette fois, elle a été posée sur un socle épais pour l'isoler de l'humidité et lui permettre ainsi de survivre plus longtemps.
C'est bien vrai qu'elle a l'air bien féroce cette bête conçue pour entretenir la légende. Elle invite à en apprendre plus sur son histoire. Ses dents sont acérées, son corps massif est recouvert d'écailles et ses pattes sont puissantes... Personne n'aimerait la croiser de nos jours, surtout que celle-ci mesure 10 mètres 50 de longueur et pèse 15 tonnes !
Et comme vous le constaterez vous-même sur mes photos ci-dessous, la bête est bien entendu une femelle...
Même si des interrogations subsistent quand à la nature de cette bête, ce que les spécialistes peuvent avancer sans se tromper aujourd'hui, c'est qu'il ne s'agissait pas du tout d'un loup qui n'a jamais dans la nature, eu le comportement attribuée à cette mystérieuse bête sanguinaire.
Une bonne chose je trouve, de faire enfin ce constat, pour arrêter de stigmatiser cet animal si mal-aimé. Malheureusement, cette légende montre bien aussi le poids des peurs ancestrales ancrées dans nos campagnes, des peurs profondes qui ne demandent qu'à ressurgir au moindre problème.