Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Près du petit village de Rognes, dont je vous ai déjà parlé, existe le domaine de Caireval. Il s'agit d'un domaine situé au coeur d'une forêt départementale de plus de 200 hectares.
La forêt offre de superbes balades pour les amoureux de randonnées.
Quatre circuits pour les VTTistes ont été tracés, dont un adapté handisport.
Les sentiers permettent de monter sur les crêtes, afin de rejoindre pour les plus courageux, la forêt de Tresquemoure et la Chapelle Saint Anne de Goiron, dont je vous ai déjà parlé.
Vous pouvez choisir de rester dans la plaine au milieu des champs de vignes, et de vous promener vers la Chapelle Saint-Marcellin, où je vous ai déjà emmené, ou bien faire le sentier des vignerons que je ferai un de ces jours de printemps avec vous...mais qui est encore plus beau à l'automne.
Si vous le préférez vous pouvez rester dans la forêt...les chemins sont variés et agréables et le coin est toujours très fréquenté, sauf en été où il est interdit de se promener dans les massifs à cause des risques d'incendies.
Comme vous le voyez sur la première photo, quelques coupes ont été effectuées l'année dernière, pour exploiter la forêt mais aussi lui permettre de se régénérer...
Au coeur du domaine de Caire-Val se trouve une maison de retraite de la MGEN, appelée également "Institut Bouquet".
Cet institut a été donné à la commune au début du XXème siècle et il est très renommé dans la région, car le cadre est idyllique. C'est pourquoi, je vais vous raconter son histoire, que peu de gens connaissent.
Il y a longtemps puisque c'était à la fin du XIXème siècle, un magnifique château se trouvait là, le château de Caire.
Vous savez maintenant que les provençaux tous un peu marseillais sur les bords, exagèrent toujours un peu, donc ce mot "château" désigne en fait une grande et vaste demeure de maître.
A sa mort en 1903, le dernier des propriétaires des lieux, un médecin marseillais appelé Jules Bouquet, qui fut aussi un député actif et renommé dans le canton, fit don de la bastide au département, pour qu'on y installe une maison de retraite pour les institutrices laïques du département.
L'institut Bouquet était né et se mit à fonctionner dès 1907 dans le château.
Le tableau suivant, exposé dans la maison de retraite d'aujourd'hui, montre bien la bastide à cette époque, mais personne ne sait exactement ni quand elle a été construite, ni les modifications exactes que les propriétaires successifs y ont forcément apporté.
Mais quelques années après, vous le savez par coeur à présent un tremblement de terre détruisit en grande partie la région. Le château n'a jamais été reconstruit.
Il ne reste plus que son porche d'entrée que l'on voit aussi très bien sur le tableau...
Ainsi que le soubassement, percé d'arcades, qui sert aujourd'hui de remise aux agriculteurs du coin.
Et des ruines visibles ici ou là aux alentours...
L'institut continua de fonctionner dans une annexe dont la construction avait déjà débutée avant le séisme. C'est tel qu'il l'est sur les cartes postales anciennes que je l'ai découvert pour la première fois dans les années 70.
Cette bâtisse moderne datant donc du début du XXème siècle a été elle-même détruite en totalité en 1988, pour être remplacée par des locaux plus modernes et surtout plus adaptés aux besoins d'aujourd'hui.
Et voilà l'Institut Bouquet aujourd'hui...une maison de retraite pas comme les autres puisque au coeur de la forêt domaniale...