Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Voici quelques jours que je rassemble des informations diverses sur les journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo. C'est ma façon à moi, amoureuse des livres et des écrivains de tous horizons, de leur rendre un modeste hommage.
Mais mon hommage serait injuste, même si mon blog est surtout orienté vers les livres s'il ne s'adressait pas aussi à toutes les victimes des attentats perpétrés par les terroristes en ce début d'année 2015. J'ai une pensée émue pour leurs familles.
Nous avions certes déjà vu des attentats en France et dans le monde : il y en a malheureusement beaucoup trop. Mais là, la liberté d'expression est touchée en plein coeur, et les forces de l'ordre et le peuple juif une fois de plus. Pour moi il ne s'agit pas simplement d'un attentat mais d'un assassinat où 17 victimes ont trouvé la mort et à la suite duquel de nombreux blessés garderont des séquelles physiques et psychiques.
Le mercredi 7 janvier dernier, dans les locaux de Charlie Hebdo il y a eu 12 victimes : 8 journalistes dont des dessinateurs de presse, deux policiers, un employé d'accueil, et un invité.
L'invité était Michel Renaud. Il était l'un des deux organisateurs du Festival "Rendez-vous du Carnet de voyage" de Clermont-Ferrand. Il était venu voir Cabu pour lui remettre des dessins (d'après avait été invité à participer à la conférence de rédaction.
Le deuxième organisateur présent, Gérard Gaillard a réussi à échapper à la fusillade en se jetant à terre (ou en se cachant qu'importe la version : il est sauf). Lire son témoignage ICI.
Un des policiers était chargé de la protection de Charb et officier du SPHP (Service de protection des hautes personnalités). Il s'appellait Franck Brinsolaro. Il a été abattu en tentant de protéger Charb : c'était son job, un job à risque certes, mais il avait une famille, lui aussi.
L'autre, Ahmed Merabet patrouillait dans la rue. Il faisait partie de la brigade VTT du XI° arrondissement de Paris. Il s'est trouvé là par hasard.
Les journalistes :
Elsa Cayat, psychiatre et psychanaliste tenait la rubrique bimensuelle intitulée "Divan" dans le journal. C'est la seule femme qui a été tuée durant la fusillade.
Mustapha Ourrad était correcteur. Arrivé en France à 20 ans il avait su faire sa place dans le monde de l'édition et dans divers journaux comme Viva par exemple et travaillait pour Charlie.
Les cinq dessinateurs : Cabu, Wolinski, Tignous, Charb et Honoré et Oncle Bernard, Bernard Maris, l'économiste ont déjà eu leur hommage dans ce blog.
Il y a eu aussi 11 blessés dont 4 graves. Parmi les quatre blessés graves (d'après http://www.lexpress.fr) et le journal Le monde, figurent : Fabrice Nicolino, le dessinateur Laurent Sourisseau, dit Riss, Philippe Lançon, journaliste à Libération et chroniqueur à Charlie et Simon Fieschi, le jeune webmaster du Journal, très grièvement atteint à la colonne vertébrale.
Laurent Léger, reporter pour le journal était sur les lieux mais n'a pas été blessé : vous pouvez voir son témoignage ICI.
Étaient présents mercredi aussi d'autres membres de l'équipe dont je ne connais pas à ce jour le nom mais qui ne manqueront pas de témoigner, s'ils y arrivent...
Les absents qui sont arrivés après : l'urgentiste Patrick Pelloux "Je n'ai pas pu les sauver" déclare-t-il ICI, désespéré alors qu'il est arrivé sur les lieux juste après la fusillade, la dessinatrice Corinne Rey (Coco) était allée chercher sa fille à la garderie : c'est elle que les terroristes ont obligé à taper le code d'entrée à la porte : elle témoigne ICI.
Catherine Meurisse est arrivée également en retard ce jour là. Le dessinateur Willem, qui ne va jamais aux Réunions de direction est sous le choc. Voir ICI son témoignage.
Pour terminer mon propos voici un site consacré au dessin de presse "engagé" : c'est celui de Camille Besse, une jeune dessinatrice qui travaille pour Charlie et beaucoup d'autres journaux...