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Près du petit village vellave de Séneujols (en Haute-Loire), sur le plateau volcanique du Devès, se trouve un dolmen blotti au bord d'un chemin.
On le surnomme dans la région, le Palet de Gargantua. Vous savez bien que les légendes locales concernant ce géant bien connu de tous, sont réparties sur tout le territoire français et il y a donc d'autres palets dans d'autres régions.
Gargantua est une figure qui a ses racines dans le folklore celtique. Voilà pourquoi, on le retrouve souvent rattaché aux constructions mégalithiques.
Celui qui nous intéresse est accessible librement depuis une petite route (la D621) qui relie le hameau de Ramourouscle, situé près de Montbonnet à une quinzaine de kilomètres du Puy-en-Velay, à Séneujols.
Ramourouscle est traversé par le chemin de Saint-Jacques de Compostelle ce qui rappellera quelques bons souvenirs à certains d'entre vous...
Tout le problème est de trouver le bon chemin pour aller voir de plus près ce petit dolmen, car s'il est bien mentionné sur les cartes, il n'y a aucune indication sur place. C'est pourtant l'unique vestige parfaitement conservé du département, témoin d'une lointaine époque néolithique et il est classé aux Monuments Historiques depuis 1986.
Venus en voiture, nous avions décidé de faire seulement une partie du circuit pédestre (PR 316)...car le temps était annoncé à l'orage.
Nous nous sommes donc garés près d'une jolie source indiquée sur les cartes et appelée la Fontaine du Couderc-Haut.
Le paysage est typique du plateau volcanique du Devès, et dominé par les forêts qui recouvrent les Monts du Devès : des champs cultivés (céréales, lentilles...), des prairies verdoyantes pour les vaches, et des chemins forestiers...
En venant de Montbonnet, après avoir dépassé la fontaine-source, et juste avant la ferme isolée appelée "Le Villard", prendre un petit chemin qui part perpendiculairement à la route sur la droite. Le dolmen n'est pas loin sur la gauche.
Envahi par l'herbe en été, il faut remarquer sa grosse pierre plate, qui dit-on dans la région n'est pas plus lourde qu'un palet...pour Gargantua (d'où le nom du dolmen), mais qui en réalité pèse tout de même son poids !
Evidemment nous étions en balade l'après-midi en plein contre-jour (malgré l'orage annoncé le soleil était bien là !) et les photos ne sont pas très réussies, mais montrent bien l'état de conservation de ce dolmen.
Je rappelle que les dolmens étaient des sépultures collectives ouvertes. La plupart sont mégalithiques (donc construits avec des dalles taillées) d'autres sont plus rarement en pierres bâties. La plupart du temps le dolmen était enseveli sous un tumulus ou un cairn, disparu au fil du temps.
Il existe plusieurs formes de dolmens.
Celui de Séneujols est simple car composé d'une seule chambre.
La table, la pierre la plus visible placée horizontalement, servait de couverture. Elle est composée d'une unique pierre de taille.
Cette table repose sur deux orthostates, disposées verticalement de part et d'autre de l'ouverture et qui jouent donc le rôle de piliers et assurent la stabilité de l'ensemble.
Enfin, une dalle de chevet verticale elle-aussi, assure la fermeture du dolmen vers le fond.
La chambre sépulcrale est de forme rectangulaire dans celui-ci comme c'est le plus souvent le cas dans le centre de la France mais aussi dans le sud-ouest.
Nous avons poursuivi notre balade en descendant à pied par de jolies petites routes et des sentiers de randonnées (dont le fameux GR65).
Je vous montrerai bientôt, certains des vestiges médiévaux découverts lors de notre balade.
Mais, ce sera pour une prochaine fois, enfin...comme d'habitude, si vous le voulez bien !