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Le village de Prades dont je vous ai déjà montré le site exceptionnel des orgues basaltiques ICI, est un des villages parmi les plus touristiques de la Haute-Loire.
Il faut dire que sa situation géographique est particulièrement intéressante. Il propose de nombreux gîtes, un coin de baignade en été, des sports d'eau vive, de l'escalade et de nombreux départs de randonnées ou de visites patrimoniales.
Le village est implanté en bordure de l'Allier et longé par la voie ferrée, toujours en activité, qui dessert la ligne Saint-Germain-des-Fossés / Nîmes- Courbessac, depuis 1870, date à laquelle elle a été mise en service. Un petit train touristique propose de parcourir les gorges de l'Allier de Langeac à Langogne, un petit paradis sur terre...
Depuis toujours, l'eau a apporté beaucoup de richesses à la région.
L'Allier reçoit à cet endroit deux affluents, la Seuge qui donne beaucoup de charme à la traversée du village et la Besque dont les cascades sont très recherchées par les randonneurs.
Les maisons sont toutes construites autour de l'ancien château féodal dont ne subsiste plus que le mur d'enceinte en pierre et un pigeonnier, de maigres vestiges qui dominent pourtant le village et se voient de loin.
Comme souvent dans la région, le château a été construit sur un rocher basaltique.
Prades à cette époque, était le chef-lieu d'une seigneurie importante. Très tôt les seigneurs ont compris qu'ils pouvaient s'enrichir en percevant des droits de passage sur la rivière. De nombreuses tours voient le jour le long des gorges de l'Allier, comme celle de Rochegude dont je vous ai déjà parlé ICI.
Des familles illustres et très connues dans la région ont habité le château. Il était en particulier l'ancien fief des Douchanès, puis des Polignac, des Montlaur..., qui s'y succèdent et continueront à percevoir des droits au cours des siècles. Le château était encore habité en 1657. Un siècle plus tard, il était en ruine.
Le pigeonnier se voit de loin !
On ne peut y grimper car c'est aujourd'hui encore, une propriété privée. Il n'est pas en bon état et n'est pas très beau, mais il est très fréquenté !
L'eau est également très recherchée pour les qualités de ses sources ferrugineuses qui se trouvent sur le ruisseau de Quayre (parfois orthographié Queyre).
Les Romains qui exploitaient déjà ces sources, avaient construit des thermes creusés dans le roc. Au Moyen Âge, les seigneurs utilisaient aussi les "Eaux sales du ravin de César" comme ils les nommaient.
A la fin du XIXe siècle, en 1876, le préfet de Haute-Loire autorise le Sieur NAUTON, à exploiter les eaux minérales des sources de Prades.
La ligne de chemin de fer toute proche, facilite la commercialisation de deux eaux minérales "la Souveraine" et "la Merveilleuse" aux vertus complémentaires.
Une nouvelle demande d'exploitation atteste que la source "La Souveraine" était toujours exploitée en 1938. Mais dans les années 50, un incendie ravage le dépôt et l'usine d'embouteillage, et l'activité cesse.
A sa place aujourd'hui se trouve un gîte-restaurant, le chalet de la Source.
Une autre eau minérale, aujourd'hui oubliée, "la Ferrugineuse", sera extraite de la source Chauchat.
Autre richesse, liée à l'eau, dès le XVIe siècle, le village possède un moulin à papier en bordure d'un canal dérivé de la Seuge. De nombreuses familles, dont la famille Cour(t) ont permis de faire perdurer cette activité pendant des décennies. L'activité s'est en effet poursuivie jusqu'à la fin du XIXe siècle.
On exploitait aussi à Prades qui s'appelait alors Prades-près-d'Allier, l'arsenic. Les mines se situaient à proximité du petit ruisseau du Quayre qui prend sa source au-dessus de Prades (à Charraix exactement) et traverse le granite pour se jeter directement dans l'Allier.
En attendant de poursuivre notre visite de la région, baladons-nous un peu dans le village...
Découvrons quelques détails par-ci, par-là...
N'oubliez-pas de cliquer sur les photos pour les voir en grand !
J'espère que la visite un peu longue aujourd'hui, des diverses richesses de ce petit village vous a plu !
Je vous ferai très prochainement visiter l'église du XIIe siècle, enfin si vous le voulez bien.