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Les carrières de pierre à bâtir ont été exploitées dans la région du Val d'Enfer, au coeur des Alpilles, dès le IIème siècle avant notre ère. On retrouve même à Glanum et au coeur de la cité antique d'Arles des pierres de taille calcaire provenant de la région des Baux-de-Provence.
Le château fort des Baux-de-Provence, érigé au XIème siècle ainsi que le village ont été également construits avec la pierre locale. Il s'agit d'un calcaire à grain fin de couleur blanche ou légèrement doré contenant des fossiles.
La plupart des carrières de la région ont été creusées ensuite au fil du temps pour exploiter la pierre, mais c'est surtout durant le XIXème siècle, et en particulier après 1850, que les carrières des Baux fonctionnent bien. La pierre des Baux, en effet, quoique de moins bonne qualité que la pierre de Fontvieille, exploitée tout près, offre une bonne alternative moins onéreuse pour la construction locale qui s'amplifie.
La Carrière des Grands Fonds est alors largement exploitée à cette époque.
Mais après la première guerre mondiale, l'exploitation des carrières décline : la pierre cesse d'être le matériau numéro 1 pour construire les maisons, bâtiments, ou usines. Elle est remplacée peu à peu par le béton, l'acier...
La plupart des carrières fermeront leur porte dans les années 30.
C'est grâce à Cocteau que les carrières du Val d'enfer seront réhabilitées dans les années 60. Il décide de tourner dans la carrière des Grands Fonds "Le Testament d'Orphée" en 1959.
Extrait dans les Carrières
Puis, en 1977, Albert Plécy, un grand spécialiste du langage de l'image, scénariste, journaliste au Parisien libéré, peintre et photographe, tombe en admiration pour ce lieu.
Les piliers de pierres restants, dégagés par la taille des pierres, offrent des surfaces hautes de 6 à 16 mètres. Et l'idée de les habiller de lumière prend naissance...
La carrière des Grands Fonds devient la Cathédrale d'images.
Depuis 2010, la municipalité décide de rompre le bail précédent et de confier la gestion du lieu à Culturespaces, créant une polémique locale autour de ce lieu magnifique, polémique toujours en cours devant la justice, dont je vous fais grâce.
Comme toujours quand il est question d'argent, rien ne va plus et c'est bien dommage...
L'espace change de nom et devient les Carrières de Lumières. Les spectacles qui sont projetés pendant un an sont toujours magnifiques !